Hellocoton

15 janvier 2013

NON à la réforme du congé parental de mars 2013 ! !



Pas contentes, pas contents !!




Je rejoins la communauté des blogueurs et des parents qui se mobilisent contre ce projet de loi visant à réduire le congé parental.





Tout d’abord, mon témoignage.

Je suis la maman depuis deux ans et demi de MonBlond, un fabuleux nain home-made avec Roméo. La parentalité a été une étape murement réfléchie dans mon couple et nous avions tous les deux un très fort désir d’enfant, et nous sommes très heureux d’être les parents de MonBlond.



Je n’ai pas pris de congé parental à temps plein, et je suis retournée travailler après les 10 semaines et les quelques congés ajoutés règlementaires.

Pourquoi ? C’est mon caractère, je suis comme ça, je ne pense pas être faite pour rester à la maison avec MonBlond. J’ai besoin de sortir de la maison, et j’ai la chance d’avoir un métier qui me passionne. Je me suis battue pour faire mes études et je ne me voyais tout mettre en stand-by.





Mais (il y a toujours un mais), si j’ai toujours ressenti le besoin d’avoir une activité en dehors de la maison, il faut bien avouer que concilier une vie pro et une vie de maman, c’est compliqué. Donc, je travaille à 80%, ce qui me laisse suffisamment de latitude pour mener ma vie professionnelle et du temps à accorder à MonBlond : aller aux rendez-vous chez le pédiatre, chez l’ostéo, ou encore avoir suffisamment de flexibilité dans mon emploi du temps pro pour pouvoir m’occuper de MonBlond lorsqu’il est terrassé par l’une des nombreuses maladies infantiles, sans avoir des jours de paye qui sautent (définition réaliste des « journées enfants malade »).

Et surtout, avoir du temps pour voir grandir MonBlond. Ce jour « off », c’est le jour où on va se promener, faire des activités à l’extérieur, ou tout simplement prendre le temps de faire un atelier pâte à sel ou peinture à la maison.



Roméo, le père de MonBlond a décidé de travailler lui aussi à 80%, afin de prendre le fameux congé parental à temps partiel de la CAF. Et oui, on est militant ou on ne l’est pas !!

Et après 6 mois de ce fonctionnement, la « journée entre mecs » lui a plu et il a choisi d’aménager son emploi du temps pour se garder une journée avec son fils.

C’est le lundi, il en a profité pour s’inscrire aux bébés nageurs, une activité qui leur plait beaucoup.



Donc, dans notre cas, nous n’étions pas pour le congé parental à temps plein mais nous avons été pleinement satisfaits de la possibilité de prendre un congé parental à temps partiel. Et nous nous étions dit que nous signerions de nouveau pour cette formule si nous décidons de donner un petit frère ou une petite sœur à MonBlond.





Le congé parental, tel qu’il existe, est flexible et s’adapte à beaucoup de configurations, en fonction des besoins et des envies des parents :


- Une amie a pris un congé parental de trois ans, pour profiter de ses enfants.

- Une autre a simplement pris quelques mois à temps plein qui lui ont permis d’allonger son congé maternité pour profiter de sa fille et de patienter jusqu’au mois de septembre, date à la quelle se libèrent les places chez les ass’mat’ et dans les crèches. (Réalisme, quand tu nous rattrape…)

- Une autre encore a pris un congé parental à mi temps pour s’occuper se ses jumeaux et de son ainé, sans abandonner un travail qui lui plait,

- Une autre a pris un congé parental à 20% pour avoir ses mercredis et s’occuper de ses filles…



Autant de cas de figures, et autant d’adaptabilité du congé parental aux modes de fonctionnement de toutes ces familles…



Mais le plus «étrange » dans mon témoignage sur le congé parental reste la façon dont j’ai commencé ma vie professionnelle.

A la sortie de mes études, j’ai trouvé très rapidement un poste, pour un remplacement de congé maternité. Elle est partie plus tôt que prévu, à cause de soucis de santé, j’étais disponible de suite, car au chômage en sortant de formation, les candidats n’affluaient pas, car un contrat de 4 mois, à l’époque, ça faisait pas rêver dans les chaumières.

Et puis, cette jeune maman s’est beaucoup plu dans son nouveau rôle, elle a demandé un congé parental, et moi je suis resté en poste deux ans de plus.

Elle a pu pouponner, et moi j’ai pu inscrire une expérience concluante sur mon CV.

Gagnant-Gagnant, comme dirait l’autre.





Si la réforme passait en l’état, aucune des personnes de mon entourage qui en bénéficient (ou en ont bénéficié) n’aurait pu se permettre de prendre ce congé parental.



Oui, le congé parental actuel connait des lacunes, il n’est pas parfait.

C’est vrai qu’une meilleure rémunération sur un temps plus court pourrait permettre à certains parents d’y songer sérieusement, ou autrement dit, que ce temps passé avec les enfants ne soit pas synonyme d’un effort financier trop important.



Mais ce que je juge inconcevable dans ce projet, c’est de réduire son adaptabilité, à un moment où la notion même de famille est en train d’évoluer à vitesse grand V et revêt des facettes de plus en plus multiples.

Même MonBlond a compris qu’il ne pouvait pas faire entrer un carré, un triangle ou une étoile dans une forme ronde.





Si une réforme du congé parental devrait avoir lieu, son principal fondement devrait être, selon moi, de conserver la liberté du choix des familles quand au mode de garde de leurs enfants.




« La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la liberté de choisir » Paulo Coelho


Je vous invite à lire le billet de Lili, d'Adventure Mom, et plus précisément la fin de son billet que je cite ici, ainsi que de suivre les liens indiqués.



"Pourtant, en Mars 2003, le gouvernement souhaite mettre en place un projet de loi concernant une réforme sur le congé parental actuel. 


Actuellement :


Pour le premier enfant, nous pouvons prendre jusqu'à trois ans, dont six mois rémunéré par la CAF. Ensuite, soit nous reprenons le travail, soit nous pouvons rester avec notre enfant, mais en prenant un sans solde.


Pour le second enfant, nous pouvons prendre également jusqu'à trois ans. Cette fois ci, ce congé parental est rémunéré à hauteur de 566€ par mois.


Pour le troisième enfant, il y a le COLCA, soit on prend une année mieux rémunérée à 809€, soit on reste sur le congé parental de base.


Dans ces trois cas de figure, il y a le choix, entre le père, la mère, et le temps que l'on décide de prendre.


Le parent reste libre de son choix de A à Z.


Actuellement le gouvernement travaille sur un projet de réforme du congé parental. Il va être présenté courant du deuxième trimestre 2013. Ils travaillent actuellement sur deux gros dossiers concernant la famille et la petite enfance.


Najat Vallaud Belkacem, ministre des droits de la femme, se mobilise pour l'égalité homme femme. Ce projet inclut la réforme du congé parental. Aucune association n'a été invitée à la concertation malgré leur demande (UNAF, Union Nationale des Associations Familiales par exemple). Pourtant ce sujet concerne directement la famille. Seuls les partenaires sociaux ont été présents (syndicats et patronat), et nous savons très bien que ces derniers ont tout intérêt à une modification du congé parental : raccourcissement du CP en faveur du patron, et vision carriériste pour les syndicats.

Cette réforme engloberait aussi une lutte contre la précarité des femmes dans la société salariale. Ce qui pourrait être une bonne chose, mais ils envisagent de taxer le travail à temps partiel pour les patrons.


Dominique Berinotti travaille sur le service public de la petite enfance. Ce projet envisage de créer 400.000 places de garde (crèche pour la majorité), qui coûterait à l'état 10 milliards d'euro... ils n'ont pas le moindre centimes actuellement pour se faire!


Ce projet concerne donc tous les parents : mère, père, actifs à temps plein, à temps partiel, en congé parental...


Une réforme oui, mais pas au dépend de la liberté individuelle de chacun.


Seul 30% des parents souhaitent reprendre le travail après un enfant, mais ne le peuvent pas car le mode de garde n'est pas adapté à leur souhait.


Dans ce cas là, ce n'est pas le congé parental qui est forcément à revoir dans la durée, mais :


- les possibilités de faire garder son enfant quand on souhaite retourner travailler.


- le montant mensuel ré évalué pour ceux qui choisissent de ne prendre qu'un an (comme le COLCA actuel, mais des le 2e enfant)


- La précarité de l'emploi et ce bien avant d'attendre un enfant. Il est reconnu qu'une femme en précarité avant de devenir mère le sera aussi après.


- Inclure les papas et les mobiliser à rester plus à la maison mais sans l'imposer, laisser le choix au couple.


Pour finir,


Il est de notre devoir de nous mobiliser, nous sommes tous concernés, il faut partager notre expérience, se mobiliser, faire connaître notre opinion vis à vis de ces changement souhaités par l'état. Une réforme oui, mais pas au dépend de notre choix, de notre liberté de pouvoir garder nos enfants jusqu'à leur scolarité.


C'est en cela que je vous invite à partager ce billet pour faire connaître le mouvement, à en parler avec vos proches, avec les parents que vous connaissez.


 


Venez liker la page facebook congé parental et projet de loi


 
où vous aurez toutes les infos au fur et à mesure.


et surtout, cela n'engage à rien, mais venez aussi signer la pétition mise en place pour nous faire entendre en  cliquant ici

 


Si vous êtes blogueurs, blogueuses, je vous invite à faire ce billet également, car l'UNION FAIT LA FORCE!!"

2 commentaires:

  1. C'est très bien amené et tu cites beaucoup d'exemples qui montrent l'intérêt de sa flexibilité actuelle ... J'espère que notre action sera entendue et écoutée et que nous aurons toujours le choix !

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