Hellocoton

31 janvier 2013

Foutue pilule...







La pilule contraceptive défraie la chronique ces temps ci.

Moi, personnellement, je l’ai laissé tomber en 2007…. Trop d’inconvénients, pas du tout adaptée à ma tête de linotte… Et puis je cherche toujours les puces, le pourquoi du comment, du coup cette méthode contraceptive m’a vite montré ces limites…



Les limites, pour moi personnellement, à voir en fonction de chacune :

-     Il faut la prendre régulièrement, donc être rigoureuse (pour ça, je repasserai…)

-           Je ne suis pas un poulet aux hormones (et j’aime Jean Ferrat)

-           J’aime pas du tout la baisse de libido qui va avec la prise de la pilule

-            Les effets secondaires ne sont pas négligeables (confer, l’actu)

-           C’est cher

-       Et finalement, pourquoi se contraindre à cette méthode alors qu’il en existe une dizaine de  valables ???

Je vous invite à aller voir ce site, qui informe sur tous les dispositifs contraceptifs existants, et qui vous permet de faire le point en fonction de votre situation.




Car une bonne contraception, c’est celle qui VOUS convient à vous, en fonction de votre mode de vie et de votre idéologie. Celle qui va à votre meilleure amie n’est peut être pas valable pour vous.



Dans un premier temps, il faut faire un point sincère sur ce qu’on a envie et ce dont on est capable. Par exemple, moi, je ne suis pas capable de prendre un comprimé quotidiennement de façon sérieuse et je ne veux pas tomber enceinte.



Dans un second temps, il faut connaitre son corps. Je m’aperçois qu’il y a beaucoup de filles qui ne connaissent pas leurs corps, leur cycle et comment tout cela fonctionne, qu’est ce qu’une contraception hormonale, mécanique, que faire en cas de dérapage/ratage, si je veux un bébé comment ça fonctionne, etc. On a toutes eu des cours d’éducation sexuelle au collège, mais il a été fait ou suivi avec plus ou moins de sérieux, et si par malheur on n’a pas un métier médical/paramédical, toutes ces questions relèvent de l’insondable et soulèvent beaucoup d’incompréhension.



Pour ma part, je ne suis pas « de la partie » mais j’ai la chance d’avoir une mère, des tantes, des cousines, des amies, qui sont infirmières, puéricultrices ou pharmaciennes, et qui sont très engagées dans ce qui concerne la contraception et le rapport à son corps. J’ai toujours pu parler sans tabou de ces questions.

Quand ma mère a « capté » que j’avais une vie sexuelle, elle m’a dit que j’étais en âge d’aller faire une consultation annuelle chez un gynéco, elle m’a proposé d’aller voir le sien, un autre ou d’aller au planning familial ; et le cas échéant, de me payer la contraception de mon choix.

Ce contexte a grandement facilité mon entrée dans la vie d’adulte, et si j’ai sans doute fait les même « gaffes » que toutes les ados, elles n’ont pas eu de conséquences négatives. Une capote qui craque, ca arrive à tout le monde, mais toutes les filles ne se permettent pas de le dire et n’ont pas forcément une mère psychologiquement disponible pour l’emmener aux urgences de l’hôpital un dimanche soir pour prendre la pilule du lendemain.



Toute cette histoire pour en venir à mes expériences de contraception.

Donc, la pilule, qui ne me convient pas, mais qui est proposée de manière quasi systématique à toutes les jeunes filles.

J’ai essayé l’implant pendant plus d’un an. C’est une solution « bâtarde » à mon sens, car je ne voulais plus de la pilule et ma gynéco de l’époque a refusé de me poser un stérilet (nullipare, stérilisation, horreur et putréfaction, et tout et tout).

J’ai eu des saignements continus tout le temps que je l’ai gardé, pas vraiment des règles mais suffisamment pour avoir une sensation de gêne tout le temps. Il parait que cela dépend des femmes, certaines n’ont plus leurs règles, d’autres, de temps en temps et très diminuées.

La pose et le retrait se font dans un cabinet médical ou à l’hôpital en gynécologie, par un médecin ou une sage femme qui aura reçu une formation adéquate pour bien le poser. Par exemple ma gynéco ne le faisait pas, elle m’a renvoyé vers un confrère obstétricien. La pose/dépose se fait à l’aide d’un pistolet stérile et ne fait pas vraiment mal. Les médecins proposent de mettre une crème anesthésiante un peu avant pour diminuer la sensation, mais moi comme je suis un boulet, je ne l’avais pas mis au bon endroit et le médecin l’a fait « à blanc » et franchement, ca fait pas mal. Idem pour le retrait, il ne me reste qu’une petite cicatrice au creux du bras.

Avec cette méthode, il n’y a quasiment aucun risque de tomber enceinte.

Lorsque j’ai désiré un enfant, j’ai pris rendez-vous, et en deux minutes, l’implant était retiré, et j’e suis tombée enceinte très rapidement.

Au niveau du cout : 106 euros, pris en charge par la sécu à la hauteur de 65%, le reste pouvant être pris en charge par la mutuelle santé, soit rien pour votre poche.

La durée : 3 ans

Les inconvénients (selon moi) : c’est des hormones, sous une autre forme…



Puis, après ma grossesse et un court passage vers la case pilule, j’ai demandé un DIU, stérilet de son petit nom, et joie et bonheur, il m’a été accordé.

Et là, c’est la …liberté !

J’ai un stérilet hormonal, le cuivre m’a été déconseillé (plus de saignements : cette perspective m’a fait un peu peur, bien que j’étais assez attiré par cette méthode car elle est entièrement naturelle.)

Avantage incontestable : plus de règles pour moi, et globalement, largement diminuées pour la majorité des femmes. Ce qui est un avantage pour moi peut se révéler être une angoisse pour d’autres, qui ne supportent pas de ne pas « les voir débarquer».

Une libido « normale » et non plus bridée par la pilule.

Ne plus penser à rien. Enfin, si, une visite chez une gynéco pour la révision annuelle. Pour d’autres, c’est y penser tout le temps, car cela peut se révéler être stressant de savoir que l’on a un corps étranger en soi.

Une action limitée des hormones par rapport à la pilule, mais pas optimale non plus par rapport au stérilet cuivre.

Une efficacité prouvée contre les grossesses surprises.

Le coût : environ 125 euros, remboursés à 65% par la sécu, le reste à charge pouvant être pris en compte par la mutuelle santé.




Les idées reçues sur le « stérilet »


OUI, on peut ne pas avoir eu d’enfant et avoir un stérilet. Il existe des modèles « courts » pour les nullipares, et il n’y a pas de contre indications réelle entre la pose d’un stérilet et le fait de ne pas avoir été enceinte.

Les médecins qui prétendent cela sont, soit mal informés, soit, contre le principe du stérilet. Je vous conseille de fuir un tel médecin et d’aller en consulter un autre, voire une sage-femme orthogéniste, qui, en plus d’une prise en charge globale et humaine de votre contraception, se fera un plaisir de vous poser un stérilet.




NON, ça fait pas mal quand on le pose. Si c’est bien fait. D’accord, ce n’est pas un moment agréable, on se fait ouvrir le col de l’utérus tout de même. Mais si vous êtes suivie par un soignant qui prend en charge la douleur (et c’est leur rôle, non ?) on vous administrera un médicament qui aide à l’ouverture du col, et combiné avec du Spasfon, ce n’est pas plus douloureux que d’avoir des « grosses » règles. Deux à trois jours d’inconfort pour 5 années de contraception, le jeu en vaut la chandelle ??

NON, ça ne rend pas stérile. Ce surnom injuste de stérilet vient de son nom complet Dispositif Intra Utérin Stérile. Cela veut juste dire qu'on vous met quelque chose qui a été préalablement stérilisé dans le corps.


OUI, il y a quand même des inconvénients. Les plus fréquemment observés sont la prise de poids et de l’acné. Mais ils sont quand même moindres que ceux de la pilule.





Et ce que je voulais ajouter par rapport à cette crise de la pilule, c’est que ce n’est pas parce qu’on vient de « découvrir » les désavantages de la pilule qu’il faut tout de suite la jeter aux orties. Elle convient à beaucoup de femmes, mais il faut que sa prescription soit précédée d’un examen et d’un questionnaire approfondi sur l’histoire médicale de la personne et sur son mode de vie.

Et si vous souhaitez la laisser tomber pour une autre méthode, enchainez par ce que vous voulez, mais ne restez pas sans aucune contraception (ou des méthodes foireuses : l’IVG n’est pas une méthode contraceptive…) car si la maternité est, à mon sens, une merveilleuse aventure, elle ne l’est que si elle est choisie.

"La maternité heureuse", ou le premier nom du planning familial.

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