Pas contentes, pas contents !!
Je rejoins la communauté des blogueurs et des parents qui se
mobilisent contre ce projet de loi visant à réduire le congé parental.
Tout d’abord, mon témoignage.
Je suis la maman depuis deux ans et demi de MonBlond, un
fabuleux nain home-made avec Roméo. La parentalité a été une étape murement
réfléchie dans mon couple et nous avions tous les deux un très fort désir d’enfant,
et nous sommes très heureux d’être les parents de MonBlond.
Je n’ai pas pris de congé parental à temps plein, et je suis
retournée travailler après les 10 semaines et les quelques congés ajoutés
règlementaires.
Pourquoi ? C’est mon caractère, je suis comme ça, je ne
pense pas être faite pour rester à la maison avec MonBlond. J’ai besoin de
sortir de la maison, et j’ai la chance d’avoir un métier qui me passionne. Je me
suis battue pour faire mes études et je ne me voyais tout mettre en stand-by.
Mais (il y a toujours un mais), si j’ai toujours ressenti le
besoin d’avoir une activité en dehors de la maison, il faut bien avouer que concilier
une vie pro et une vie de maman, c’est compliqué. Donc, je travaille à 80%, ce
qui me laisse suffisamment de latitude pour mener ma vie professionnelle et du temps à accorder à MonBlond : aller aux rendez-vous chez le
pédiatre, chez l’ostéo, ou encore avoir suffisamment de flexibilité dans mon
emploi du temps pro pour pouvoir m’occuper de MonBlond lorsqu’il est terrassé par
l’une des nombreuses maladies infantiles, sans avoir des jours de paye qui
sautent (définition réaliste des « journées enfants malade »).
Et surtout, avoir du temps pour voir grandir MonBlond. Ce
jour « off », c’est le jour où on va se promener, faire des activités
à l’extérieur, ou tout simplement prendre le temps de faire un atelier pâte à
sel ou peinture à la maison.
Roméo, le père de MonBlond a décidé de travailler lui aussi
à 80%, afin de prendre le fameux congé parental à temps partiel de la CAF. Et
oui, on est militant ou on ne l’est pas !!
Et après 6 mois de ce fonctionnement, la « journée
entre mecs » lui a plu et il a choisi d’aménager son emploi du temps pour
se garder une journée avec son fils.
C’est le lundi, il en a profité pour s’inscrire aux bébés
nageurs, une activité qui leur plait beaucoup.
Donc, dans notre cas, nous n’étions pas pour le congé
parental à temps plein mais nous avons été pleinement satisfaits de la
possibilité de prendre un congé parental à temps partiel. Et nous nous étions
dit que nous signerions de nouveau pour cette formule si nous décidons de
donner un petit frère ou une petite sœur à MonBlond.
Le congé parental, tel qu’il existe, est flexible et s’adapte
à beaucoup de configurations, en fonction des besoins et des envies des
parents :
- Une amie a pris un congé parental de trois ans, pour
profiter de ses enfants.
- Une autre a simplement pris quelques mois à temps plein qui
lui ont permis d’allonger son congé maternité pour profiter de sa fille et de
patienter jusqu’au mois de septembre, date à la quelle se libèrent les places
chez les ass’mat’ et dans les crèches. (Réalisme, quand tu nous rattrape…)
- Une autre encore a pris un congé parental à mi temps pour s’occuper
se ses jumeaux et de son ainé, sans abandonner un travail qui lui plait,
- Une autre a pris un congé parental à 20% pour avoir ses
mercredis et s’occuper de ses filles…
Autant de cas de figures, et autant d’adaptabilité du congé
parental aux modes de fonctionnement de toutes ces familles…
Mais le plus «étrange » dans mon témoignage sur le
congé parental reste la façon dont j’ai commencé ma vie professionnelle.
A la sortie de mes études, j’ai trouvé très rapidement un
poste, pour un remplacement de congé maternité. Elle est partie plus tôt que
prévu, à cause de soucis de santé, j’étais disponible de suite, car au chômage
en sortant de formation, les candidats n’affluaient pas, car un contrat de 4
mois, à l’époque, ça faisait pas rêver dans les chaumières.
Et puis, cette jeune maman s’est beaucoup plu dans son
nouveau rôle, elle a demandé un congé parental, et moi je suis resté en poste
deux ans de plus.
Elle a pu pouponner, et moi j’ai pu inscrire une expérience
concluante sur mon CV.
Gagnant-Gagnant, comme dirait l’autre.
Si la réforme passait en l’état, aucune des personnes de mon
entourage qui en bénéficient (ou en ont bénéficié) n’aurait pu se permettre de
prendre ce congé parental.
Oui, le congé parental actuel connait des lacunes, il n’est
pas parfait.
C’est vrai qu’une meilleure rémunération sur un temps plus
court pourrait permettre à certains parents d’y songer sérieusement, ou autrement
dit, que ce temps passé avec les enfants ne soit pas synonyme d’un effort
financier trop important.
Mais ce que je juge inconcevable dans ce projet, c’est de
réduire son adaptabilité, à un moment où la notion même de famille est en train
d’évoluer à vitesse grand V et revêt des facettes de plus en plus multiples.
Même MonBlond a compris qu’il ne pouvait pas faire entrer un
carré, un triangle ou une étoile dans une forme ronde.
Si une réforme du congé parental devrait avoir lieu, son principal
fondement devrait être, selon moi, de conserver la liberté du choix des
familles quand au mode de garde de leurs enfants.
« La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la
liberté de choisir » Paulo Coelho
Je vous invite à lire le billet de Lili, d'Adventure Mom, et plus précisément la fin de son billet que je cite ici, ainsi que de suivre les liens indiqués.
"Pourtant, en Mars 2003, le gouvernement
souhaite mettre en place un projet de loi concernant une réforme sur le congé
parental actuel.
Actuellement :
Pour le premier enfant, nous
pouvons prendre jusqu'à trois ans, dont six mois rémunéré par la CAF. Ensuite, soit nous reprenons
le travail, soit nous pouvons rester avec notre enfant, mais en prenant un sans
solde.
Pour le second enfant, nous
pouvons prendre également jusqu'à trois ans. Cette fois ci, ce congé parental
est rémunéré à hauteur de 566€ par mois.
Pour le troisième enfant, il y a
le COLCA, soit on prend une année mieux rémunérée à 809€, soit on reste sur le
congé parental de base.
Dans ces trois cas de figure, il y a le choix, entre le père, la mère,
et le temps que l'on décide de prendre.
Le parent reste libre de son choix de A à Z.
Actuellement le gouvernement travaille sur un
projet de réforme du congé parental.
Il va être présenté courant du deuxième trimestre 2013. Ils travaillent
actuellement sur deux gros dossiers concernant la famille et la petite enfance.
Najat Vallaud Belkacem, ministre
des droits de la femme, se mobilise pour l'égalité homme femme. Ce projet inclut
la réforme du congé parental. Aucune
association n'a été invitée à la concertation malgré leur demande (UNAF,
Union Nationale des Associations Familiales par exemple). Pourtant ce sujet
concerne directement la famille. Seuls
les partenaires sociaux ont été présents (syndicats et patronat), et nous
savons très bien que ces derniers ont tout intérêt à une modification du congé
parental : raccourcissement du CP en faveur du patron, et vision carriériste
pour les syndicats.
Cette réforme engloberait aussi
une lutte contre la précarité des femmes dans la société salariale. Ce qui
pourrait être une bonne chose, mais ils envisagent de taxer le travail à temps partiel pour les patrons.
Dominique Berinotti travaille sur
le service public de la petite enfance. Ce projet envisage de créer 400.000
places de garde (crèche pour la majorité), qui coûterait à l'état 10 milliards
d'euro... ils n'ont pas le moindre
centimes actuellement pour se faire!
Ce projet concerne donc tous les parents : mère, père, actifs à
temps plein, à temps partiel, en congé parental...
Une réforme oui, mais pas au
dépend de la liberté individuelle de chacun.
Seul 30% des parents souhaitent
reprendre le travail après un enfant, mais ne le peuvent pas car le mode de
garde n'est pas adapté à leur souhait.
Dans ce cas là, ce n'est pas le
congé parental qui est forcément à revoir dans la durée, mais :
- les possibilités de faire
garder son enfant quand on souhaite retourner travailler.
- le montant mensuel ré évalué
pour ceux qui choisissent de ne prendre qu'un an (comme le COLCA actuel, mais
des le 2e enfant)
- La précarité de l'emploi et ce
bien avant d'attendre un enfant. Il est reconnu qu'une femme en précarité avant
de devenir mère le sera aussi après.
- Inclure les papas et les
mobiliser à rester plus à la maison mais sans l'imposer, laisser le choix au
couple.
Pour finir,
Il est de notre devoir de nous
mobiliser, nous sommes tous concernés, il faut partager notre expérience, se
mobiliser, faire connaître notre opinion vis à vis de ces changement souhaités
par l'état. Une réforme oui, mais pas au dépend de notre choix, de notre
liberté de pouvoir garder nos enfants jusqu'à leur scolarité.
C'est en cela que je vous invite
à partager ce billet pour faire connaître le mouvement, à en parler avec vos
proches, avec les parents que vous connaissez.
Venez liker la page facebook congé parental et projet de loi
et surtout, cela n'engage à rien,
mais venez aussi signer la pétition mise en place pour nous faire entendre
en cliquant ici
Si vous êtes blogueurs,
blogueuses, je vous invite à faire ce billet également, car l'UNION FAIT LA FORCE!!"
C'est très bien amené et tu cites beaucoup d'exemples qui montrent l'intérêt de sa flexibilité actuelle ... J'espère que notre action sera entendue et écoutée et que nous aurons toujours le choix !
RépondreSupprimerMerci, et moi aussi j'espère que ça aboutira!
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